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[[Développements HAL]] : page qui recense des outils développés localement pour améliorer et/ou faciliter l’utilisation de HAL
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== références ==  
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Version du 14 octobre 2014 à 09:56

Définitions

Une Archive Ouverte est un serveur stockant des textes sous version informatique. Il s’agit d’entrepôt d’informations, d’archives vivantes, constitué par des articles scientifiques produits par la communauté de chercheurs. Pour ce qui concerne les chercheurs, l'Archive Ouverte leur autorise l’accès libre à leurs publications, via le dépôt de leur production scientifique sur un serveur configuré pour stocker leurs articles, déjà publiés (postpublications) ou non (pré-publications), mais également leurs autres travaux de recherche, ainsi que les thèses.

Protocole OAI-PMH

Les Archives Ouvertes reposent, d'un point de vue technique, sur le protocole OAI-PMH (Open Archive Initiative - Protocol for Metadata Harvesting) qui formalise les échanges d'informations entre les acteurs informatiques de l'OAI. La version 1.0 de OAI-PMH a été rendue publique en janvier 2001. La version 2.0, annoncée comme définitive, date de juin 2002.

Les logiciels d'archives ouvertes respectent tous le protocole OAI-PMH (DSpace, Eprints, Drupal, ORI-OAI, ...).

Ce protocole, qui encapsule des métadonnées en Dublin Core, permet à deux acteurs de communiquer. D'une part, les fournisseurs de données donnent accès aux ressources "primaires" disponibles sur leurs serveurs. D'autre part, les fournisseurs de service (moissonneurs) listent les données proposées par les fournisseurs de données et assurent la "publicité" de ces données en y ajoutant autant que possible une valeur ajoutée.

L'utilisateur final repère ainsi, via un fournisseur de service, une ressource diffusée en Archive Ouverte par un fournisseur de donnée et peut, directement, avoir accès au document en question.

Le protocole OAI-PMH et, plus largement, la communication entre fournisseurs de données et fournisseurs de service présentent les caractéristiques suivantes :

  • la communication est asychrone : les moissonneurs ne répertorient les données proposées qu'à des périodicités fixes
  • les échanges entre fournisseurs de données et fournisseurs de service se limitent aux seuls échanges des métadonnées qui décrivent les documents mis à disposition

Les motivations

Les éléments qui peuvent expliquer l’apparition des concepts d’Archive Ouverte et de libre accès aux publications scientifiques sont multiples mais sont liés notamment à :

  • La hausse du prix des abonnements aux revues papier et électronique, liée à la position prédominante de certains éditeurs qui, suite à des mouvements de concentration dans le champ de l’édition scientifique, se sont retrouvés en position de quasi-monopole et, donc, en mesure d’imposer des choix tarifaires rendant de plus en plus difficile la tâche des bibliothécaires désireux de proposer une offre documentaire cohérente et exhaustive.
  • Le développement et la démocratisation de l’outil Internet qui, fait remarquable, explose au moment où les premiers dépôts d’Archives Ouvertes apparaissent et permet à ceux dont le savoir est la matière d’échanger facilement, rapidement et à peu de frais, leurs idées et leurs écrits.
  • La prise de conscience progressive par ces mêmes scientifiques de l’impact que peut avoir une publication diffusée via ce média

Le phénomène

La genèse des Archives Ouvertes peut être marquée à partir de deux évènements :

  • la création, par Paul Ginsparg, en 1991, d'un entrepôt informatique destiné à faciliter les échanges entre chercheurs dans le domaine de la physique des hautes énergies. Ce site, qui deviendra arXiv, prend rapidement de l'ampleur et devient un outil incontournable dans le quotidien de ces chercheurs.
  • l'appel de Stevan Harnad qui, dans sa Proposition subversive, suggère aux chercheurs d'entreprendre l'auto-archivage ouvert de leurs productions

Par la suite, l'OAI (Open Access Initiative) naîtra lors de la convention de Santa Fé, en 1999, qui regroupe les chercheurs les plus en pointe sur ce sujet.

Le mouvement des Archives Ouvertes ne cessera alors de se développer dans de multiples directions, avec des étapes notables :

  • L'appel connu sous le nom de Budapest Open Acess Initiative ou BOAI, est diffusé le 14 février 2002 par voie de presse et, évidemment, par Internet. Cet appel définit deux stratégies complémentaires qui, appliquées systématiquement par les chercheurs, doivent permettre un libre accès de tous aux résultats de la recherche. Ces deux stratégies sont l’auto-archivage des articles comme pré ou post-print (BOAI 1) ; et la publication en revues à libre accès (BOAI 2)
  • L'appel de Berlin I, signé en octobre 2003 à Berlin par des représentants, entre autre, du CNRS, de l'INSERM, de l'Institut Pasteur, demandant la constitution et la diffusion d'entrepôts d'Archives Ouvertes
  • L'appel dit de Berlin III, signé en mars 2005 par le CNRS, l'INSERM, le CERN, l'INRIA, dans lequel les signataires s'engagent à exiger de leurs chercheurs des dépôts en Archives Ouvertes, et à les encourager à publier leurs travaux dans des revues en libre accès.

Pour ce qui concerne la France, on notera tout particulièrement l’accord annoncé le 11 octobre 2006 par le CNRS, l’INRA, l’INSERM, l’INRIA, le CEMAGREF, le CIRAD, l’IRD, l’Institut Pasteur, la Conférence des Grandes Écoles et la Conférence des Présidents d’Université, qui prévoit que ces institutions utilisent conjointement un portail commun basé sur HAL et géré par le CCSD, donnant accès en Archives Ouvertes aux productions des chercheurs de ces structures.

Problématiques

L'évaluation scientifique

Un certain nombre des documents déposés en Archive Ouverte n'ont pas été auparavant soumis à évaluation (peer review). La question de leur validité scientifique se pose ainsi, et peut participer à une certaine frilosité des chercheurs au moment du dépôt. Quelques solutions s'esquissent en ce domaine. Citons :

  • l'overlay-journal, qui est une revue "greffée" sur un dépôt d'archives ouvertes, laquelle revue comporte un comité de lecture extrayant et mettant en lumière les articles les plus intéressants
  • le modèle "social" où les chercheurs taggent les articles qu'ils jugent remarquables

Le droit d'auteur

Le droit entre également en ligne de compte, les déposants ayant déjà publié leur texte dans une revue (typiquement, les chercheurs) pouvant ne pas savoir s'ils ont la possibilité légale d'effectuer ce dépôt. Le projet SHERPA/RoMEO maintient dans cette optique des bases de données qui indiquent la politique des éditeurs vis-à-vis du dépôt en Archive Ouverte.

Où trouver des archives ouvertes ?

Le DOAR répertorie des archives ouvertes par pays, type et par logiciel.

Archives ouvertes thématiques

Archives ouvertes institutionnelles

En France

A l'étranger

Les logiciels

Le CCSD gère également des sous-portails HAL pour les institutions.

Développements HAL : page qui recense des outils développés localement pour améliorer et/ou faciliter l’utilisation de HAL

Liste des fonctionnalités essentielles des différents logiciels

références